END — La fin (ici)

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Un panneau d’indication d’aéroport indiquant la direction des départs (il y a écrit « departures » à côté d’un icône d’avion qui décolle)

Il fallait bien que cela arrive, j’y pensais depuis un moment déjà.

J’ai décidé de passer le pas et de déménager toute mon activité sur un blog à mon nom (eh ouais, la classe, je sais :D).

Vous pourrez donc retrouver le reste de mes aventures à cette adresse :

camillexmorgan.com

À très bientôt

359 — XP Pen Artist 13 (2nd gen)

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J’ai une tablette graphique depuis le début des années 2000. J’ai commencé avec la Wacom Intuos 1 (en port série, à l’ancienne). Après m’en être beaucoup servi et l’avoir trimbalée dans 1000 coding parties, elle est morte de sa belle mort début 2010. J’ai alors hésité pour prendre une Cintiq, mais j’aime mes deux reins et je voulais les garder. Comme je ne dessinais déjà plus autant, l’investissement me paraissait exagéré, j’ai préféré prendre la Intuos 4. Qui fonctionne encore très bien (et qui ira aux enfants pour qu’elles s’amusent un peu, c’est la magie de Noël en retard).

Cela faisait donc déjà longtemps que je voulais acquérir une tablette graphique avec écran pour essayer de me remettre au dessin un peu plus sérieusement, mais encore maintenant, j’aime bien mes bras, la peau de mon derrière et les yeux de ma tête, donc j’ai laissé tomber l’idée de la Cintiq pour aller chez XP-Pen qui a de bons retours, de ce que j’ai pu lire.

J’ai choisi la XP Pen Artist 13 (2nd gen).

Photo de la tablette graphique xp pen 13 (2nd gen)

À vrai dire, entre tous les modèles différents et différentes tailles, je ne savais pas trop vers quoi me diriger. Sortant d’un modèle A4, je ne voulais pas un timbre-poste de peur d’être frustré, mais je ne voulais pas non plus trop grand (oui, venant d’un homme, ça peut surprendre comme phrase, je sais 🙃).

13 pouces, un bon compromis.

L’affichage est pas mal, il y a un tout petit décalage entre le stylet et le positionnement du curseur, mais rien de dérangeant quand je dessine (c’est plus embêtant quand je suis dans les menus.

J’ai testé sous Krita qui est plus adapté au dessin comparé à d’autres logiciels connus, d’Abode par exemple, et surtout, il est gratuit et open source, donc trop bien.

J’ai à peine galéré pour la configuration, surtout celle de la pression, mais une recherche rapide sur google m’a permis de régler le problème. Le lien vers la vidéo salvatrice, si jamais je me retrouvais à nouveau avec le problème : https://youtu.be/O__lRy-TBIw?si=Ydtx5fGtAbKrRZ03

Pour l’instant, le test est concluant, je voulais tester 5 minutes, j’y suis resté 1h et j’ai dessiné des chats (complètement pompés d’autres dessins sur le net, même pas honte) et un mandala.

358 — De la difficulté d’écrire un tome III

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Le premier jet de L’Horloge de la XIIIᵉ Heure a été écrit pour mon premier NaNoWriMo, en 2011. Le roman est sorti en 2014. La première version de La Neste Funeste a été écrite en 2012, et est sortie en 2019.

J’ai entamé le troisième tome pour le NaNo 2013.

Image présentant les couvertures des roman L’Horloge de la XIIIe Heure, de la Neste Funeste et une troisième dont le fond est flouté et d’un ton vert, avec un point d’interrogation dessus

10 ans plus tard et, au moins, 8 versions différentes, ce tome III des aventures de l’Horloge de la XIIIᵉ Heure est toujours en cours. Non, je n’ai pas abandonné ; oui, je suis bien décidé à en venir à bout. Mais, si la finalisation du tome II avait apporté quelques difficultés, ce n’était rien en comparaison de ce qui m’attendait pour ce tome III, car l’exercice complexe apporte son lot d’écueils et de complications.

Qu’il s’agisse de gérer les enjeux d’une histoire en plus de ceux d’une trilogie complète, de parvenir à introduire du nouveau sans casser le monde déjà établi, ou trouver l’équilibre parfait entre satisfaire le public tout en lui servant quelque chose d’inattendu, le parcours d’écriture d’un tome III est semé d’embuches.

Les enjeux d’un tome III

La problématique principale d’un troisième tome est double : il faut écrire une histoire à part entière et, dans le même temps, écrire un troisième acte d’une histoire plus grande (méta-histoire).

Rappel sur la structure en 3 actes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Structure_en_trois_actes.

Il faut donc réussir à rappeler tous les événements passés dans les deux tomes précédents, sans que cela ne fasse trop redite ni ne soit ennuyeux, réussir à mettre en place de nouvelles intrigues, éviter le syndrome du copier-coller du 1ᵉʳ volet : une structure narrative qui se calquerait complétement sur le premier épisode, comme pour essayer de mieux le refermer.

Évidemment, il est important de faire apparaître des éléments communs permettant aux lecteurs de se raccrocher à quelque chose de connu (mini effet madeleine de Proust/« tiens, je comprends cette référence »). Attention toutefois à ne pas tomber non plus dans le fan service aux dépens de l’histoire. (I’m looking at you, Star Wars VII)

Une photo de Captain American disant « I understood that reference » (j’ai compris cette référence)

Ce dernier volet de trilogie étant la fin d’une méta-histoire, il faut aussi bien veiller à refermer tous les arcs narratifs laissés ouverts dans les précédents opus, ne laisser rien en suspens (sauf à préparer une suite, bien sûr).

Introduire du nouveau, conserver la cohérence

Une autre difficulté avec l’ajout de suites en général, c’est aussi de réussir à introduire de nouvelles informations sans se contredire. Un des exemples les plus flagrant reste à mon sens dans Star Wars [attention, spoiler ahead : si vous n’avez jamais vu la trilogie originale et que vous vivez dans une grotte depuis 45 ans, sautez ce paragraphe] : Dans Un nouvel espoir, Obi-wan annonce à Luke que son père a été tué par Vador, et on apprend dans l’Empire contre-attaque que Vador est Anakin. Obi-wan est obligé de faire une pirouette pour dire que ce qu’il avait dit était une image… bref comment réussir à faire en sorte de remettre sur les rails une information qui contredisait la précédente.

Au contraire, je trouve que la saga John Wick (au moins jusqu’au 3ᵉ volet ; je n’ai pas vu le 4), réussit bien cette mission d’élargir le lore en gardant une certaine cohérence.

Un même montrant Darth Vador disant « Finis ce tome III », en haut,
Luke Skywalker en bas répondant « Noooooooooon !!! »

Ce que le public veut vs Ce dont le public a besoin

Ces derniers temps, on voit souvent (trop ?) sur Internet, les « fans » se plaindre des scénarios de tel film ou de telle série. J’ai déjà donné un exemple qui parlait de Star Wars plus haut, donc je vais plutôt prendre Game of Throne, cette fois-ci. La fin de Game of Throne donc, a été fortement critiquée (pour être gentil).

L’attente avait créé une tension chez les fans et les autres. Tout le monde l’attendait. Et avec elle, chacun attendait la résolution de la manière dont il ou elle rêvait.

Sans spoiler, cette fois, on peut dire que la fin a été des plus inattendues. Le sentiment de décalage entre ce que les gens espéraient et ce qu’ils ont eu en a frustré plus d’un·e.

Personnellement, j’ai moi aussi été déçu dérangé parce que ça ne se finissait pas comme je le voulais, pourtant je n’ai pas eu l’impression d’être floué par les scénaristes. La fin est, à mon sens, cohérente et intelligente. Elle n’est pas celle que je voulais, mais celle qu’il fallait.

La reine Elisabeth II sur le trône de fer de la série Game of Throne

Plusieurs versions : le multivers des drafts

Le problème d’écrire plusieurs versions d’une même histoire, c’est qu’à chaque fois, de nouveaux personnages font irruptions et creusent leur trou entre les lignes sans que l’auteur ne leur ait rien demandé (oui, je parle de moi à la troisième personne 🤷‍♂️). Chaque nouvelle version apporte son lot de nouveaux événements intéressants à raconter, mais au fur et à mesure, le puzzle s’agrandit et les pièces sont de plus en plus tordues, s’imbriquant de moins en moins entre elles.

Tellement de choses s’accumulent que, parfois, j’ai l’impression d’écrire pour une saison complète d’une série plutôt que pour un roman.

Certaines scènes que j’ai réécrites de tête à plusieurs mois, voire années, d’intervalles donnent l’impression d’être racontées par différents témoins qui se regardaient l’action de points de vue différents et ne se souviennent pas des mêmes détails.
Ou l’impression d’avoir des versions de la même histoire issues d’univers parallèles.

Tout cela apportera beaucoup de travail pour le travail de réécriture quand j’aurai fini le premier draft.

Une image tirée de la série Loki, montrant un écran affichant différentes timelines.
Le texte par-dessus dit : « Chaque nouveau draft crée une nouvelle branche »

Conclusion

Écrire un tome III est donc compliqué pour plusieurs raisons, que ce soit la difficulté de raconter une vraie histoire en en finissant une plus grande, ou la diffculté d’introduire du nouveau sans se trahir ni trahir le public (même si vous n’êtes que 4 😆).

Écrire plusieurs versions d’un tome III et donc se retrouver avec plusieurs timelines parallèles augmente aussi le niveau du challenge. (Parce qu’il y en avait vraiment besoin 🤦‍♂️)

Le problème, je le sais et ça m’embête beaucoup, c’est qu’à un moment, il faudra faire des choix de ce que je vais garder ou non. Il faudra découper des morceaux, les réarranger. Ce sera une véritable boucherie. Et comme à la boucherie, il faudra éviter le syndrome du « il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ? », quitte à se retrouver avec du matériel narratif qui restera de côté.

Pour un tome IV ? (on va déjà essayer de finir celui-ci, non ?)

357 — NaNoWriMo 2023, le bilan

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Le badge de gagnant de l’édition 2023 du NaNoWriMo

NaNoQuoi ?

J’imagine que tout le monde connaît le NaNoWriMo (plus souvent appelé simplement « NaNo »), mais pour celles et ceux qui auraient réussi à passer à côté de ce challenge d’écriture, je résumerai en disant que c’est un marathon d’écriture de 30 jours, qui a lieu tous les ans, au mois de novembre. Son but est d’écrire un roman (ou au moins un bout) de 50.000 mots.

C’est un challenge sur plusieurs points, car :

  1. il faut avoir quelque chose à raconter,
  2. il faut réussir à tenir le rythme moyen de 1667 mots par jour (ce qui, souvent, signifie faire sauter un bout de sa vie sociale pour ça)
  3. comme tout projet qui demande de la régularité dans le temps, on vit forcément des moments de doute, voire de désespoir.

Le bon côté de ce challenge est que, même si l’écriture est une activité que l’on fait seule avec soi-même, il y a toujours d’autres comparses nanoteurs ou nanoteuses pour nous accompagner dans nos moments de souffrance, de doute ou d’euphorie (oui, il y en a aussi pas mal).

Plus d’infos sur le NaNo sur le site officiel nanowrimo.org ou sur la page Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/National_Novel_Writing_Month

Malheureusement, cette année, je n’aurai pu assister à aucun Write-in (réunion entre participants où l’on écrit), heureusement, il restait toujours DrJohn sur le vieux chan IRC (déserté par tout le monde, sauf nous deux, qui jouons un peu les gardiens du temple) et Lily SnowCrash, amie de longue date, rencontrée, elle aussi grâce au NaNo, avec qui je discutais un peu.

Une image tiré du film Indiana Jones et la dernière croisade. Indy arrive dans la salle du graal et voit un ancien chevalier croisé.
Sont ajoutés les dialogues « Hey ! Salut DrJohn !
- Chut ! Je suis en plein WW ! »
pour représenter les « gardiens du temple » cité plus haut dans l’article

Objectifs

Je participe à ce challenge chaque année depuis 2011 avec succès à chaque édition. Grâce à cela, j’ai réussi à écrire 3 romans (que vous pourrez retrouver ici, si jamais vous ne les connaissez pas).

Cependant, les quatre dernières éditions ont été, à mon sens, des réussites seulement numériques. Les textes que j’ai pu écrire n’ont abouti à rien de finalisé. Et pour cause, ils ont tous été la réécriture totale d’un projet qui me tient à cœur, et qui, avec le temps, me stresse de plus en plus : le tome III des aventures de l’Horloge de la XIIIe Heure.

L’objectif de cette année était donc de

  • me remettre sérieusement à l’écriture,
  • finir un premier jet de ce tome III et
  • « casser la malédiction » des projets non terminés.

Comment ça s’est passé

Le 1ᵉʳ novembre étant férié, il est toujours facile de faire un bon départ. Il est de tradition d’écrire à partir de minuit, même si ce n’est qu’une petite demi-heure et 500 mots. Ce seront toujours des mots d’écrits.

Et c’est comme n’importe quelle discipline qu’on n’a pas pratiquée depuis un moment : au début, ça pique, ça fait un peu mal et on a l’impression de n’avancer à rien. Heureusement, j’ai l’habitude de l’événement maintenant, je sais qu’il faut aller au-delà de cette sensation, que ça va aller mieux ensuite.

On peut le voir aux statistiques, j’ai été plutôt régulier avec généralement des journées d’écriture entre 1700 et 1800 mots. Il y a eu quelques accidents de parcours (pas toujours simple de stopper complétement la vie sociale durant 1 mois 😅), mais je suis content du rythme que j’ai pu tenir. Je finis le mois avec plus de 53000 mots écrits, dont 0 ou presque de réflexion d’écriture. Là, c’est que de l’histoire pur jus de chaussette.

Courbes de statistiques de mon nano 2023, avec en haut le nombre cumulé de mots contre la courbe théorique ; en bas, la coube quotidienne

Pour le contenu, dont je ne dévoilerai aucun élément pour éviter tout spoil, je suis plutôt content aussi, même si je ne sais pas exactement où je vais ni comment je vais atteindre le but que je me suis fixé.

Je n’ai pas encore fini ce premier jet, mais maintenant que j’ai relancé la machine à écrire (c‘est une façon de parler, hein, parce que j’écris sur ordi, en vrai), mon objectif est de continuer sur ce rythme jusqu’à un premier jet terminé.

Il serait très optimiste de donner un calendrier prévisionnel et encore plus d’annoncer une date de sortie de ce tome III, mais dans l’absolu, j’aimerais qu’en juin 2024 maximum, ce livre soit terminé et en vente. Car c’est aussi en finalisant la trilogie de l’Horloge que j’aurai l’esprit plus serein et léger pour reprendre et finir les autres projets d’écriture laissés en suspens depuis trop longtemps.

Y a plus qu’à, comme on dit.

Dans les anecdotes à la c*n,la touche Z de mon clavier a décidé de péter en plein milieu du mois. J’ai essayé de faire avec mais après une semaine, j’ai dû m’avouer vaincu et, faute de pièces de rechange existante (pas merci Logitech), j’en ai racheté un nouveau.

Les outils

Comme je le disais plus haut, j’ai beaucoup traîné sur le chan IRC (irc.epiknet.org:6667 salon #nanowrimo_france si jamais vous voulez venir faire un tour). Je trouve que c’est plus convivial et simple d’accès que Discord.

NaNoBot Irc

Il y a quelques années, avec Kemenyx (une autre nanoteuse), nous avions trafiqué un peu de Javascript pour faire un bot qui gèrerait les wordwars et qui animerait un peu le salon. J’ai retrouvé le code qui traînait sur mon ordi, je l’ai un peu dépoussiéré et relancé. Ce qui nous aura permis à DrJohn et moi de faire des WW entre nous. En vrai, ça ne sert pas à grand-chose, mais j’aime bien l’idée qu’il y ait un arbitre, même virtuel.

Write-or-Die

Dans les outils qui me sont devenus indispensables pour écrire, il y aussi Write-or-Die, une petite application web qui permet de te stresser quand tu n’écris pas en, au mieux, te mettant du son énervant dans les oreilles (qui s’arrête dès qu’on réécrit), et, au pire, efface les mots que tu avais déjà écrits. Heureusement, c’est configurable. En tout cas, c’est vraiment utile, parce que ça m’oblige à « faire taire l’éditeur en soi » et à écrire au lieu de trouver quelle est le mieux entre « dans ce cas » et « en ce cas » (oui, c’est du réellement vécu). Je n’utilise que la v2, la v3 étant plus bordélique à mon goût : https://v2.writeordie.com

La homepage de la v2 de Write or Die

Conclusion

Parce qu’il faut bien conclure, je dirai que cette édition 2023 du NaNoWriMo a été pour moi une sorte de renouveau, où j’ai réellement retrouvé le plaisir d’écrire. Il faut encore garder la motivation (mais je suis confiant) et finir l’histoire.

Je devrais vous en parler dans les prochains mois.